mercredi 11 décembre 2013

Un livre que j'ai aimé

Acheté par hasard à la Fnac après la lecture de quelques lignes, ce "Chambre 2" de Julie Bonnie m'a beaucoup plu. Je l'ai lu en deux jours.

Ce livre a eu le prix du roman Fnac 2013. Racontée à la première personne, l'histoire nous présente Béatrice, ancienne danseuse nue, reconvertie par la force des choses, en auxiliaire de puériculture. Dans l'hôpital où elle travaille, chaque chambre cache ou protège une patiente. Et chaque femelle (comprenez l'animal, le mammifère que les femmes redeviennent pendant l'acte de procréation) est une pierre jetée dans l'eau saumâtre de ce qu'est devenue la vie de Béatrice. Les remous qu'elles vont provoquer ramèneront à la surface les souvenirs de son ancienne vie sur les routes : différente, folle, gaie et libre. Béatrice approchera la mort dans la dernière chambre et de cette rencontre naîtra sa libération. Elle apprendra que ce qui différencie l'homme de l'animal c'est... le choix. Personne n'est obligé d'accepter une vie qu'il n'a pas librement consentie.

Voici un extrait d'un passage qui m'a touchée. Toutes les mamans : les futures comme celles qui ont déjà des enfants, craignent un jour de ne pas être à la hauteur. Je suis pourtant plus proche de ces mamans détestées par l'héroïne. La force de l'auteure c'est de me faire retrouver en Béatrice des bouts de moi... ou de me faire souhaiter lui ressembler plus.

"J'étais celle qu'on regarde de travers. Les autres mamans n'étaient pas du tout pareilles... On lisait sur leur front que les enfants étaient couchés à huit heures et demie tous les soirs, qu'ils mangeaient équilibré, qu'on leur avait appris à dire merci et s'il te plaît, qu'ils avaient une jolie chambre avec des jouets achetés dans des magasins, qu'ils étaient nés dans un hôpital, et même peut-être que ces dames avaient des amis médecins, qui les guidaient pas à pas dans l'éducation de leur progéniture."

Bonne lecture.

Chambre 2
Roman
Julie Bonnie
Edition Belfond
190 pages 

mardi 17 septembre 2013

Faire face à l'angoisse d'écrire



Je me disais que ce serait un vrai plaisir de me réveiller chaque matin et de me poser devant ma page... Et çà l'est. Mais cette liberté est enivrante et angoissante dans le même temps.

Mon esprit et mon corps sont peu habitués à tant de calme. Je me suis retrouvée à m'énerver contre des voisins. Devinez ? Je me cherchais des motifs de stress. Depuis, lorsque l'angoisse du résultat final vient me tenailler, je me concentre sur l'instant présent et la chance que j'ai de vivre cet instant.

Du coup pour me cadrer, j'ai mis en place une discipline. Chaque matin, je me lève à 7:00 comme pour me rendre au bureau, petit-déjeune avec la famille et prépare les enfants pour l'école. Vers 9:00, je me poste devant mon écran. Actuellement, je passe cinq heures par jour sur mon recueil. Ce n'est pas suffisant, il faudrait que je me concentre dessus au minimum huit heures.

L'inspiration n'est pas toujours là. Que faire dans ce cas ? J'ai trouvé une première solution qui a consisté à rechercher les éléments qui allaient poser les lieux où se tiendrait mon histoire. La nouvelle met en scène des personnages dans les années 60, j'ai donc passé un après-midi sur Internet : voitures, habitudes alimentaires, vêtements, chaussures, mentalité, droit des femmes... j'ai tenté de me constituer un petit dossier sur cette époque.

Le lendemain, les idées me sont venues et j'ai pu me lancer dans la réécriture complète d'une nouvelle sur laquelle je bloquais. La décision de recomposer une toute nouvelle histoire m'a été pénible, c'est pour cela que je rechignais. Mais comme me disait ma formatrice : "Le premier jet est pour l'auteur, la réécriture c'est pour le lecteur." 

Ce matin, je suis allée marcher -sous la bruine- et ça m'a ouvert l'esprit. Je vais donc le mettre dans mon emploi du temps.

Allez, je pars retrouver Mona (un personnage). Je l'ai laissée devant le café " Chez Momo " !

jeudi 29 août 2013

La rentrée approche

Voilà mon nouveau monde,
 pour les prochains mois.
La rentrée scolaire approche... La mienne aussi par la même occasion.

Pour le moment, je profite des vacances, de mes filles. Après... Après, les choses sérieuses commenceront. Mi-sept, je suivrai une formation sur la mise en ligne des livres sur Amazon. L'immensité de la tâche qui m'attend me tétanise un peu... Un peu seulement.
Je suis curieuse et impatiente de m'atteler à ce nouveau travail, qui n'en est pas vraiment un.

Autour de moi, pour mes proches, mes ami(e)s, les choses bougent : bébé, déménagement, nouveau boulot, ruptures...  Cette année serait-elle l'année du changement ? Une voisine a quitté son job de consultante pour retourner à l'université et devenir formatrice. Elle vient de terminer et elle cherche du boulot. Qu'est-ce que je vous disais tout bouge !

Pas étonnant que j'ai l'impression de marcher sur du sable mouvant ! J'ai abandonné la sécurité pour le risque. C'est la première fois de ma vie.

Quel est le déclic qui m'a poussée à sauter le pas ? Le jour où je me suis rendue compte que je perdais mon temps à tenter de ressembler à quelqu'un que je n'étais pas. Tout ça pour correspondre à des valeurs qui n'étaient pas les miennes.

Ce qu'il m'en reste ce sont des amitiés ; des personnes quittées il y a peu dans mon ancienne vie professionnelle et qui prennent de mes nouvelles. Cela durera-t-il ? Je ne sais pas, en attendant je me sens soutenue et ça fait du bien.

Mon homme m'a fait une petite place dans son bureau. J'ai la table, le mac, les photos de mes proches sur les murs, il me manque mes dictionnaires et... une chaise.

L'aventure se met en place.

mardi 13 août 2013

Une journée jazzy à Marciac

Depuis 36 ans a lieu à Marciac un festival du jazz, intitulé "Jazz in Marciac" où les plus grands se sont produits : Georges Benson, Bill Coleman, Ray Charles, Herbie Hancock, La Velle...

11h00 : concert gratuit sur la grand place


Pour vous un court extrait du groupe
New Orleans Fiesta
L'après-midi vers 15h00‚ un groupe plus jeune avec un jazz moins classique : Les Hoozee Foozee.

Les Hoozee Fooze

Cela nous a donné envie d'écouter du jazz.

Enjoy !

samedi 10 août 2013

La collégiale St Pierre de la Romieu


Vendredi : temps idéal pour la visite du circuit Rose nommé "confluent d'histoire", selon le plan donné par l'Office du Tourisme de Condom.

Nous passons le village de Gazoupouy où l'église est fermée. Pendant notre marche nous croisons un prunier abandonné en bord de route. Les filles aidées du papa remplissent un petit sachet. Les prunes jaunes se révèleront sucrées à souhait. Nous continuons vers Ligardes : joli coin mais désert, une dame nous voyant passer nous ouvre l'église, fort belle et toute dorée.

Il est 12h30 lorsque nous arrivons à La Collégiale St Pierre de la Romieu.

A l'office du Tourisme on nous conseille de déjeuner avant d'entamer le parcours qui dure 45 minutes. Nous choisissons le restaurant qui s'appelle "L'étape d'Angéline". Le menu est simple mais copieux : faux-filet grillé-haricots verts pour monsieur, poisson en papillote pour moi, steak et salade pour les filles. Les desserts : tarte au citron et crème brûlée finissent de nous alourdir. Heureusement après il y a la visite.


Avec le pass privilège (un carnet remis à Condom) nous payons 3,90€ par adulte au lieu de 4,90€ et c'est gratuit pour les enfants. Cela nous donne le droit d'accéder au cloître, au palais, à la tour du Cardinal.



Avant d'y pénétrer nous longeons une allée plantée d'aromates : santoline, lavande, cinéraire maritime. Le cloître est magnifique avec ses arcades travaillées. Je visualise aisément les moines parcourant en silence les allées. Pas vous ?




Au fond de l'église un escalier en colimaçon. Nous l'empruntons pour monter à la tour du Cardinal et admirer une vue imprenable sur la Collégiale et le village.








Après une heure de déambulation, nous quittons la Collégiale pour nous rendre... à 800 mètres de là dans les jardins de Coursiana.
Tout ce que j'aime : un jardin à l'anglaise, un jardin de plantes médicinales, un potager et un Arboretum classé. Cela nous prendra une heure et demie d'une promenade très agréable pour explorer le lieu, parmi les senteurs des roses, des arbres fruitiers (pommes, prunes), des aromates sous le couvert d'arbres centenaires.


En fin de visite les filles ont droit à un moment de détente : trampoline, balançoire et sorbet aux mûres (un délice fait maison) que nous dégustons sous un treillis croulant sous les roses grimpantes.

mercredi 7 août 2013

Une foire médiévale bien arrosée

Tailleurs de pierre
Hier, foire médiévale à Montréal.

19:00 nous arrivons sur la place où sont installées tables et chaises pour se restaurer à côté des stands grillades, sandwiches, crêpes et l’habituelle buvette.

Les filles demandent à se costumer, pourquoi pas ? Autant se mettre dans l'ambiance.

Nous nous baladons parmi les animations qui se succèdent.


Notre créateur de cotte de mailles,
on le dirait tout droit sorti
du musée de Madame Tussauds.









Un homme fabrique une cotte de mailles (un mois pour en créer une, qui peut encore avoir besoin de ça ?). Tout cela avec en fond de la musique médiévale jouée par des groupes qui déambulent dans les rues.

 






Un faucon atterit sur la tête d’un spectateur, je sors mon téléphone. Une autre personne devant moi a la même idée. Je la photographie prenant la même photo.



Les jongleurs de feu illuminent
la nuit qui s'annonce.






A 22:00 tandis que nous terminons de dîner, la pluie et la grêle s’invitent coupant court aux festivités.

Nous ne verrons pas les cracheurs de feu, c'est dommage mais au moins nous aurons profité des jongleurs.

Nous rendons les déguisements et prenons le chemin du retour tandis que les éclairs allument le ciel par intermittence.

mardi 6 août 2013

Larressingle et Fourcès : villages médiévaux

Les vieilles pierres réclament de l'imagination, de la rêverie. Elle vous intime de construire à partir de ce qui reste, une histoire. C'est pour ça que j'aime tellement visiter ces vieux monuments. Nous partons pour Larressingle, village fortifié du XIII ème siècle. A l'arrivée, nous abandonnons l'idée de la visite guidée pour une découverte à notre rythme.
La pierre ocre me rappelle le château
de Peau d'âne, le film de Jacques Demy.
 

On accède au château fort par une tour-porte surmontée de meurtrières. La forteresse est cernée par des douves larges de 10 mètres. Mon téléphone en main je photographie : portes cloutées de l'église dédiée à Saint Sigismond, vignes vierges courant contre les murs, gonds noirs en forme de rosace et ferrures anciennes, roses trémières aux pieds des façades, crêtes des remparts qui se détachent sur un ciel bleu limpide.

Les crêtes des remparts de Larressingle
se détachent sur un ciel bleu limpide











Sous mes pieds le crissement de la pierraille, dans mon nez l'odeur de la lavande. La balade est sereine comme suspendue dans le temps.


Un pont en pierre formé
de deux arches enjambe la rivière Auzoue
et mène à la place centrale.




Après cette visite, nous décidons de pousser jusqu'à Fourcés, un des plus beaux villages de France. Nous nous garons à l'ombre d'un saule pleureur, en face d'un plan d'eau recouvert de nénuphars dont il ne reste que les feuilles. Un pont en pierre formé de deux arches enjambe la rivière Auzoue. Les maisons médiévales à colombages et d'autres plus récentes en pierre de taille sont construites autour de la place ronde.



Au détour d'un chemin,
on découvre une tonnelle environnée
de buis sous laquelle se prélassent
chaises et tables en fer forgé. 


Les visiteurs que nous croisons disent bonjour en souriant, ils marchent d'un pas calme, le visage apaisé sans la pression de la vitesse. Ici le vert domine : citron, vif, mentholé. Au détour d'un chemin, on découvre une tonnelle environnée de buis sous laquelle se prélassent chaises et tables en fer forgé.

Mais l'heure avance, bientôt 13h00 et la faim rend les petites bougonnes. Nous repartons vers Montréal pour déjeuner. Ce soir nous prévoyons de nous rendre au spectacle médiéval qui durera jusqu'à une heure du matin.


L'occasion d'un nouveau post demain.